Tous à la réunion pour réclamer la passerelle de l’Ile-Saint-Denis à Pleyel

Communiqué de Cyclolîle, l’association vélo de l’Ile-Saint-Denis

Jeudi 29 septembre à 18h30, réunion publique en salle des Mariages à la Mairie de L’Île-Saint-Denis.

 

A la mairie de l’Île-Saint-Denis, aura lieu une concertation publique sur la question de la passerelle reliant l’éco-quartier fluvial à Pleyel et la proposition d’un aménagement du quai du Châtelier avec une piste cyclable et un cheminement piéton supplémentaires.
Pour nous, habitants de l’Île-Saint-Denis, cette question est de première importance. Elle concerne tous les habitants du quartier sud de l’Île-Saint-Denis bien sûr, mais également ceux du centre qui sont amenés à rejoindre Saint-Ouen et les cyclistes de plus en plus nombreux qui utilisent le quai pour rejoindre leur lieu de travail. Ce sont pour certains des cyclistes qui viennent de Gennevilliers, Saint-Ouen, Paris, Villeneuve-la-Garenne, Saint-Denis et Épinay. D’autres empruntent le quai du Châtelier pour les sorties du week-end en groupe.
Et dans un temps que nous espérons proche, la passerelle sera un lieu d’échange privilégié entre Saint-Denis et l’Île-Saint-Denis. Elle concerne les habitants de nos trois communes.
Nous ne sommes pas de vieux habitants du quartier. Nous sommes venus habiter sur l’Île-Saint-Denis suite à l’installation de l’École Nationale Supérieure Louis Lumière à la Cité du Cinéma et à la création de l’éco-quartier. Au cours de ces deux dernières années, nous avons constaté un nombre largement croissant de cyclistes. De même, chaque matin des joggers empruntent les bords de Seine pour leur remise en forme matinale. Ce nombre va également en croissance.
Sur le quai du Châtelier, nous utilisons aujourd’hui en tant que piétons et cyclistes un trottoir partagé sur le versant opposé à la Seine. C’est donc un trottoir systématiquement interrompu par les entrées et sorties de rues et d’entreprises. Doit-on rappeler que ces dernières sont déjà responsables de chutes et de frayeurs pour nombre d’entre nous !
Vous n’êtes pas sans savoir que la conduite de nombreux de ces conducteurs est un danger permanent pour les piétons et les cyclistes. L’événement mortel de jeudi matin 22 septembre, un poids-lourd écrasant une femme traversant sur le passage piéton près du feu à l’angle du boulevard Marcel Paul et du quai du Châtelier, en est une fois de plus et dramatiquement la preuve. Nous avons déjà alerté de nombreuses fois sur les dangers permanents de ce quai depuis le pont de Saint-Ouen (et même le rond-point en bas de la rue Dalhenne à Saint-Ouen), également le boulevard Marcel Paul (doit-on attendre qu’un enfant rejoignant son école se fasse lui aussi renverser ?) et tout le quai du Châtelier jusqu’au centre ville. Nous pourrions même étendre le sujet jusqu’au pont d’Épinay.
Doit-on en conclure que l’on doive rester passif devant un tel état ? Non bien sûr.
Aussi nous insistons pour que chacun fasse preuve de présence jeudi soir à la mairie de l’Île-Saint-Denis. Et nous comptons sur votre présence en tant qu’élus, responsables de vos concitoyens. Ce qu’il faut, c’est :
– une piste cyclable rapide et protégée côté Seine,
– un cheminement piéton le long de la berge, séparé des vélos, également protégé,
– une voie pour bus rapide et prioritaire.
De plus,
– il faut que le raccordement des côtés Nord et Sud de la passerelle à la piste cyclable se fasse sans épingles à cheveux pour ne pas casser l’élan des vélos,
– il faut que la piste cyclable nord-sud passe sous la passerelle sans ralentissement.
 
On nous dit qu’il y aura une piste cyclable dans l’éco-quartier. Notons qu’en bord du petit bras, ce sera une promenade pour les familles. À l’intérieur de l’éco-quartier, sur la rue centrale, ce sera avant tout une voie qui desservira les logements. Sûrement pas une voie rapide et protégée !
Il faut une piste cyclable rapide et sans interruption pour relier le quartier sud au centre-ville pour inciter à l’usage du vélo. Et assurer la continuité avec le Canal Saint-Denis qui relie Plaine-Commune à Paris.
Dans l’immédiat, nous demandons le respect des 30 km/h sur le quai du Châtelier et sur les ponts par les automobiles et les camions. Et bien sûr la remise en état du trottoir côté logements et entreprises. Il faut aussi maintenir au moins en l’état la piste cyclable qui est imparfaite, mais nécessaire en attendant les travaux de la passerelle. C’est d’ailleurs une des plus longues de Plaine-Commune. 
Nous demandons encore que les entreprises aient un feu stop au passage des piétons, qu’elles soient rappelées à l’ordre sur leur responsabilité.
Les travaux devant l’éco-quartier rajoutent des dangers et des difficultés. Une tranchée a été ouverte et protégée par des palissades, ne laissant aux piétons et aux cyclistes qu’un étroit passage d’une cinquantaine de centimètres de large entre elles et les panneaux de signalisation installés sur le trottoir. Les poussettes pour enfants, un peu larges, doivent descendre sur la chaussée sans aucune protection !!!
Le trottoir est truffé de potelés, panneaux de signalisation mal placés pour les vélos. Nous devenons des experts du slalom et de la divination. Que va-t-on inventer sur notre passage nous mettant en danger ?
Soulignons aussi que de nombreuses assistantes maternelles et mères de famille empruntent le quai du Châtelier pour se rendre à différentes activités au centre-ville. Les poussettes et les jeunes enfants sont exposés à la poussière, aux gaz d’échappement et arrosés par l’eau sale stagnant dans les caniveaux.
En résumé, nous demandons une piste cyclable rapide, protégée côté Seine et un cheminement piéton le long de la berge, séparé des vélos, également protégé. Nous demandons bien évidemment la réduction des voies automobiles. Et en état d’urgence absolue la remise en état du trottoir côté logements et entrées d’entreprises.
Et puisque nous y sommes, nous insistons également sur la nécessité de protéger l’entrée de la ville depuis la rue Dalhenne à Saint-Ouen, les ponts de Saint-Ouen et de Gennevilliers. Nous sommes sur des voies départementales. Mais avant d’être des portes d’entrée sur Plaine Commune, ce sont des quartiers avec de vrais gens, de vrais habitants, qui demandent à y vivre sereinement avant tout.
Nous aurions alors l’application d’une véritable politique de liaison inter-communale.
Cordialement,